5000 milliards de sacs en plastique sont consommés dans le monde chaque année, 10 millions par minute, de quoi faire le tour de la terre 7 fois en une heure. Ajoutons le million de bouteilles en plastique vendues par minute dans le monde, le milliard de pailles jetées chaque jour …les masques chirurgicaux qui coulent au fond des océans depuis la pandémie.
Le plasticide est en route , dévorant la planète et ses fonds marins.
Dans notre collège du Haut-Rhin, au cœur de la montagne vosgienne,à 900 kilomètres de l’océan, le problème pourrait paraître bien lointain, presque inaudible.
Mais ce bout de plastique jeté dans notre ruisseau, le Vogelbach, flottant de rivière en fleuve de la Thur, à l’Ill en terminant par le Rhin va immanquablement se retrouver dans un océan et nous connecter à cette catastrophe mondiale.
Nous avons imaginé un projet où l’homme baptisé homo plasticus, après avoir détruit la planète avec le plastique n’a pas d’autre alternative que de réinventer une nouvelle société à partir du seul matériau qui lui reste, le plastique.
Au cœur des océans, dans ces gyres océaniques où le plastique s’accumule, homo plasticus est à la dérive à l’image de ce radeau abandonné le 2 juillet 1816, sur le banc d’Arguin, au large de la Mauritanie, dans l’océan Atlantique .
De ce drame, naît le tableau magistral de Géricault, sept mètres sur cinq, peint en 1819, image macabre et tragique d’une humanité à la dérive.
Ironie du sort,le bitume utilisé comme pigment par Géricault pour assombrir les tons menace depuis de dévorer toutes les couleurs, condamnant ainsi le tableau.
Le plastique né du pétrole menace , aujourd’hui, à son tour, notre humanité.