Du volume dans le jardin.
Nous voulions affirmer que le jardin ne pouvait pas se contenter de l’horizontale, il doit s’emparer de l’espace, grimper, tourner, sortir du plan et créer des volumes.
Un travail autour des solides de Platon nous semblait vraiment en adéquation avec ce projet. Platon, c’est entre autres la philosophie et les sciences et son académie s’est bien installée dans un jardin avec des terrasses, des oliviers …
Sur le fronton de son école il était inscrit : Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre.
Alors pourquoi ces solides-là ?
Parce qu’ils ont des propriétés particulières
• Ces polyèdres sont inscriptibles dans une sphère : on pourrait les enfermer dans une sphère à l’intérieure de laquelle tous les sommets seraient en contact avec la surface interne de cette sphère.
• Toutes les faces sont des polygones réguliers isométriques : tous les côtés sont de même longueur et tous les angles de même mesure.
Des solides vérifiant ces propriétés, il n’en existe que 5 !
Pour Platon ces polyèdres relèvent de la perfection et il les retient pour symboliser les 5 éléments essentiels qui constituent le monde : le tétraèdre pour le Feu, l’octaèdre pour l’Air, l’icosaèdre pour l’Eau, le cube pour la Terre et le dodécaèdre pour l’Univers.
Quelle végétation ?
Le parterre est constitué d’un disque sur lequel nous avons semé des cosmos qui constitueront une surface multicolore. A la base du cône nous avons installé des plants de haricots à rame que nous avions fait germer dans des godets. Ils grimperont jusqu’au sommet du cône pour constituer un tipi végétal d’où surgiront les solides de Platon. Prenez le temps de les observer, quelquefois un léger vent les anime …
Une œuvre collective réalisée par
Les jardiniers-géomètres : Corentin Caron, Nohan Duval, Amélie Kempf, Héléna Mura, Hugo Mura, Lylian Renard-Berthelin, Malone Ringenbach, Pauline Royer, Emjy Weiss, Rizlane Zouache.
Avec Lise Coulon, Robert Hetsch, Laura Kieffer.
Nul ne peut goûter aux plaisirs du jardinier
s’il n’est pas un peu géomètre !